Les petits de la Guenon

Doomi Golo, Editions Philippe Rey 2009

Auteur :Boris Boubacar Diop
Pays :Sénégal
Traducteur :Boris Boubacar Diop
Saison :2012/2013
Résumé :« Doomi golo » tel est le titre du livre original que Boubacar Boris Diop a publié en wolof en 2003. Il vient de l'adapter (et non de simplement le traduire) en français sous le titre « Les petits de la guenon ».

« J'aurais préféré te parler de vive voix, comme tout conteur digne de ce nom, pour faire battre plus vite ton cœur et t'éprouver par mes déroutantes énigmes. […] Je t'écris, faute de mieux, et parce que sans cela il me serait bien égal d'être mort ou vivant. »
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Ces mots sont ceux d'un très vieil homme, Nguirane Faye, à l'adresse de son petit-fils Badou. Au soir de sa vie, il souffre d'être sans nouvelles de ce dernier, émigré dans quelque lointain pays étranger. Ils ne se reverront plus, il le sait. Il décide alors de tout lui raconter dans sept Carnets que le jeune homme trouvera à son retour à Niarela, dans la banlieue de Dakar.

Mais ce qui devait être une simple relation de la vie quotidienne d'un quartier dakarois devient peu à peu une fiction foisonnante. Nguirane Faye dresse le bilan de sa propre vie et nous fait découvrir, par un subtil croisement des récits, l'histoire de ses aïeux, les royaumes anciens, les grands écrivains wolofs et le Sénégal d'aujourd'hui.

À la fois fable politique et narration intimiste, ce roman ambitieux revisite sans relâche un passé mythique pour éclairer une troublante modernité.
Bio auteur :Né en 1946 à Dakar, Boubacar Boris Diop a été successivement professeur de littérature et de philosophie dans différents lycées, conseiller technique au ministère de la Culture du Sénégal. Il passe ensuite au journalisme et collabore à différents journaux sénégalais ainsi qu'au quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung et au mensuel africain d'analyses Afrique, perspectives et réalités (Paris).

Il se consacre maintenant à ses activités de journaliste et d'écrivain. C'est dans le cadre de l'opération «Rwanda : écrire par devoir de mémoire», lancée en 1998, qu'il écrit Murambi, le livre des ossements. Depuis, il sillonne le monde, de congrès en séminaires, « disant » la tragédie du génocide pour qu'elle ne se reproduise plus.

A 57 ans, le Sénégalais Boubacar Boris Diop s'est imposé comme un des écrivains majeurs de l'Afrique francophone contemporaine. Discret, grand lecteur et esprit curieux, ce Sénégalais est présent sur tous les fronts lorsqu'il s'agit de défendre les cultures africaines, de trouver un juste milieu entre la langue française et les langues africaines. Il est bien placé pour cela : vivant en Afrique, mais souvent présent en France où il publie, il passe sans complexe de l'écriture en langue française à l'écriture en ouolof. Conscient d'employer une langue française qui ne pourrait parfois pas mieux exprimer ce qu'il voudrait dire, il ne la repousse pas pour autant, convaincu que toutes les langues peuvent coexister et que l'écrivain a plutôt intérêt à en maîtriser le plus grand nombre afin d'élargir son univers de création.


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