La fête au bouc

La fiesta del chivo . Gallimard 2002

Auteur :Mario Vargas Llosa
Pays :Pérou
Traducteur :Albert Bensoussan
Saison :2011/2012
Résumé :Que vient chercher à Saint-Domingue cette jeune avocate new-yorkaise après tant d'années d'absence ? Les questions qu'Urania Cabral doit poser à son père mourant nous projettent dans le labyrinthe de la dictature de Rafael Leonidas Trujillo, au moment charnière de l'attentat qui lui coûta la vie en 1961.

Dans des pages inoubliables - et qui comptent parmi les plus justes que l'auteur nous ait offertes -, le roman met en scène le destin d'un peuple soumis à la terreur, et l'héroïsme de quatre jeunes conjurés qui tentent l'impossible : le tyrannicide. Leur geste, longuement mûri, prend peu à peu tout son sens à mesure que nous découvrons les coulisses du pouvoir : la vie quotidienne d'un homme hanté par un rêve obscur et dont l'ambition la plus profonde est de faire de son pays le miroir fidèle de sa folie.

Jamais, depuis Conversation à ' La Cathédrale ', Mario Vargas Llosa n'avait poussé si loin la radiographie d'une société de corruption et de turpitude. Son portrait de la dictature de Trujillo, gravé comme une eau-forte, apparaît, au-delà des contingences dominicaines, comme celui de toutes les tyrannies - ou, comme il aime à le dire, de toutes les ' satrapies '. Exemplaire à plus d'un titre, passionnant de surcroît, La fête au Bouc est sans conteste l'une des oeuvres maîtresses du grand romancier péruvien. Prix Roger Caillois 2002.
Bio auteur :Mario Vargas Llosa est né en 1936 à Arequipa, au Pérou. Il passe son enfance à Cochabamba en Bolivie et à Piura, au nord du Pérou. Mario Vargas Llosa, à l'âge de 14 ans, est placé à l'Académie militaire Leoncio Prado de Lima, qui lui laissa un sinistre souvenir. C'est cette triste période qui est à l'origine d'un de ses principaux romans, 'La ville et les chiens'.

Tout en poursuivant ses études à l'Université San Marcos de Lima, il occupe différentes professions d'abord en tant que correcteur, puis il collabore à des revues littéraires, notamment Literatura (1957-1958). Pendant une brève période il fut impliqué dans une branche étudiante du Parti Communiste péruvien (alors clandestin), qu'il abandonne en protestant contre la ligne staliniste sur la littérature et l'art. Mais le Parti communiste, comme l'académie militaire, le confronte une fois de plus au vrai Pérou. Par la suite, la révolution cubaine de 1960 fait pendant un temps revivre ses sentiments révolutionnaires, mais toujours du point de vue d'un gauchiste indépendant plutôt que marxiste.
C'est donc par le journalisme que Vargas Llosa a exercé ses premiers talents littéraires. D'abord critique de cinéma et chroniqueur dans un grand quotidien local, 'El Comercio', et ensuite dans deux magazines péruviens de renom (dont Literatura).

Grâce à une bourse, il poursuit ses études à Madrid et obtient en 1958 un doctorat avec une thèse sur Rubén Dario.
Après avoir écrit un recueil de nouvelles remarqué, 'Les Caïds' (Los Jefes, 1959), oeuvre qui a obtenu le Prix Leopoldo Alas, il s'installe à Paris.

Enseignant et traducteur, il y rédige plusieurs romans, notamment 'La Ville et les Chiens' (1963), qui fait de lui un auteur de renom (Prix de la Bibloteca Breve et Prix de la Critica) . Son roman est traduit presque aussitôt dans une vingtaine de langues.

Depuis, Mario Vargas Llosa est un écrivain reconnu, régulièrement invité dans les universités du monde entier pour y donner des cours et des conférences.
Dans 'La Maison verte' (1966), l'auteur décrit la vie dans la lointaine forêt péruvienne et dans la zone urbaine de Piura. Il reçoit à nouveau le Prix de la Critique et le Prix International de Littérature Romulo Gallegos' en 1967.

Parmi les principaux autres romans de Vargas Llosa, on retiendra 'Conversation dans la cathédrale' (1969), 'Pantaléon et les Visiteuses' (1973), satire du fanatisme militaire et religieux au Pérou, 'l'Orgie perpétuelle' (1975) et un roman semi-autobiographique, la 'Tante Julia et le Scribouillard' (1977).
Le roman 'La Guerre de la fin du monde' (1982), qui traite de la politique brésilienne au XIXesiècle, connut un large succès public et critique, surtout en Amérique Latine. Citons aussi 'Qui a tué Palomino Molero' (1986), roman consacré aux violences politiques au Pérou, 'l'Homme qui parle' (1987) et 'éloge de la marâtre' (1988).

Tenté pendant une période par le communisme, il est devenu libéral en voyant les dérives de la révolution cubaine. Il fonde dans son pays un mouvement de droite démocratique, Libertad, et, en 1990, il se présente sans succès à l'élection présidentielle péruvienne contre Alberto Fujimori.


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